Éminemment utilisés mais totalement sous représentés, les porte-monnaie n’ont jamais fait l’objet d’une exposition en France avant celle présentée à la Monnaie de Paris. Et nous, chez Bandit Manchot, ça nous a passionnées !
Cet accessoire du quotidien, dont l'âge d'or commence au XIXe siècle, sort enfin de l'anonymat. La qualité esthétique de ces objets mérite que l’on s’y intéresse au-delà de leur utilité.
La collection exposée, rassemblée par Henri Joannis-Deberne, est inédite. Elle couvre la période 1830-1930. Elle est complétée par l’emprunt de porte-monnaie à des musées français, et à de grandes maisons de maroquinerie et de joaillerie pour le XXe siècle, période où le porte-monnaie, au même titre que le sac à main, devient un accessoire de mode dans les collections des grandes marques contemporaines.
Au XIXe siècle, c’est un objet beau et précieux, populaire et touristique, reflet de la vie familiale, sociale et politique. Si l'on en croit la variété des matériaux qui le composent (écaille, bois, ivoire, nacre, tissu, métal, coquillage, cuir, etc.),
leurs provenances diverses (France, Autriche, Angleterre, Italie, Russie, etc.), le porte-monnaie n'est pas seulement utilitaire mais reflète le raffinement de sa ou son propriétaire.
De nombreux métiers associés, tabletiers, bijoutiers, joailliers, se sont exercés à réaliser ce type de menus objets où les savoir-faire sont d’une finesse et d’une délicatesse incroyables, proche du travail des miniatures.
Au XXe siècle, les maroquiniers en font un objet à la fois luxueux et commun, relayé par les créateurs de mode et les joailliers.
Car le porte-monnaie est également un objet de l'élégance, un indispensable accessoire du "chic" parisien et français, dont témoignent encore les bourses et porte-louis, reflets eux aussi d'une vie mondaine sonnante et trébuchante !
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